La vigilance partagée, la culture de la prévention des risques

La vigilance partagée est une démarche de prévention des risques qui concerne l’ensemble des acteurs de l’entreprise, des opérateurs aux managers en passant par les sous-traitants. Elle s’exprime au quotidien, dans chaque geste et chaque situation, et s’applique tout particulièrement dans les environnements à forte exposition comme la manutention. Cette approche collective vise à réduire les accidents du travail et les maladies professionnelles en plaçant la sécurité au cœur de la culture d’entreprise.

La vigilance partagée est une démarche de prévention des risques au travail. L’intégrer dans la culture d’entreprise permet de faire évoluer les mentalités, de réduire les risques d’accidents et de favoriser un environnement de travail plus sûr et plus responsable.

De manière simplifiée, la vigilance partagée correspond à une approche où la sécurité devient une responsabilité collective. Pour la mettre en place efficacement, il est nécessaire d’atteindre un niveau avancé sur la courbe de Bradley (voir cet article : lien). Le niveau 4, dit interdépendant, illustre parfaitement la vigilance partagée : les salariés veillent à leur propre sécurité tout en prenant soin de celle des autres. La prévention devient ainsi une valeur intégrée à la culture de l’entreprise, renforçant l’esprit d’équipe et la collaboration. L’objectif « zéro accident » devient atteignable grâce à cet engagement collectif.

Cette démarche repose sur une base solide en matière de culture sécurité. Elle implique de développer une culture active de la prévention, où chacun est acteur au quotidien. Il ne s’agit plus de se limiter au respect des règles, mais d’intégrer la sécurité dans chaque geste et chaque décision.

Concrètement, la vigilance partagée repose sur trois piliers fondamentaux :

L’implication de tous les acteurs.

De l’opérateur de terrain au directeur général, en passant par les sous-traitants, chacun a un rôle à jouer dans la détection, la remontée et le traitement des signaux faibles.

La responsabilisation individuelle et collective.

La prévention ne se délègue pas à une cellule spécialisée. Elle s’intègre dans les comportements quotidiens, les échanges et les processus, pour que chacun adopte les bons réflexes naturellement.

L’écoute et la confiance.

Les environnements où la parole est libre et valorisée favorisent une prévention efficace. La vigilance partagée repose sur un climat de confiance, où signaler un danger est perçu comme un acte constructif, et non comme une dénonciation.

Un prérequis : la maturité de l’entreprise.

Le concept de vigilance partagée est bien connu dans la communauté des préventeurs. Mais pour qu’une véritable culture partagée s’installe, il faut adopter une approche très opérationnelle et proche du terrain. Les consignes doivent être claires, concrètes, et adaptées aux personnes et aux situations auxquelles elles s’adressent.

Cela passe par le rôle central des managers et du leadership. Les salariés ne s’impliqueront activement dans la prévention des risques que s’ils perçoivent que l’entreprise, et ses managers à tous les niveaux hiérarchiques, est crédible et engagée.

Le manager est l’acteur pivot de la vigilance partagée. Ni simple relais, ni seul responsable, il incarne un leadership bienveillant et exigeant, indispensable pour construire une culture de prévention vivante, sincère et efficace.

 

Ce que l’on peut en conclure.

La vigilance partagée dans l’industrie de la manutention est une approche collective de prévention des risques où chaque salarié est acteur de sa propre sécurité et de celle de ses collègues. Elle repose sur la responsabilité mutuelle : chaque travailleur doit adopter des comportements sécuritaires, signaler les situations dangereuses et encourager une culture de prévention afin de réduire les accidents du travail. Cela inclut par exemple alerter en cas d’objet encombrant un passage, rappeler le port des équipements de protection individuelle (EPI), sensibiliser aux bonnes postures pour éviter les troubles musculo-squelettiques (TMS), et signaler tout comportement ou toute situation à risque.

Cette démarche implique une observation active, un dialogue ouvert entre les équipes, une formation continue, ainsi que la mise en place d’actions de communication et de sensibilisation adaptées. La vigilance partagée favorise ainsi une culture de sécurité où chaque salarié se sent légitime et responsable de la sécurité collective, avec un rôle clé du dialogue social et des instances représentatives du personnel pour soutenir ces efforts.

En manutention, où les risques proviennent souvent des gestes répétitifs, des charges lourdes et de l’environnement, cette vigilance permet de prévenir efficacement les accidents et maladies professionnelles.

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