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Sécurité des opérateurs : le rôle indispensable des EPI.

Posté le 28 février 2024 par Liftop

L’année 2021 a été marquée par plus de 600 000 accidents du travail recensés, dans un contexte sanitaire particulier. Ce nombre d’accidents reste élevés malgré une baisse par rapport à 2019, et les nombreux moyens mis en place pour assurer la sécurité des opérateurs. Cette sécurité passe par un rappel des mesures de protection essentielles : notamment les EPI (Équipements de Protection Individuelle).      

Pour rappel, les EPI se doivent d’être portés lorsque l’activité exercée expose l’individu aux moindres dangers, et ce dans tous les secteurs. En d’autres termes, et selon le code du travail, les EPI « sont des dispositifs ou moyens destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité ».

Nous pourrions dire que les premiers EPI qui ont pu exister étaient ceux que portaient les soldats, c’est-à-dire, les armures.   

Depuis, de nombreuses évolutions ont vu le jour. Des EPI adaptés à leur temps et surtout aux utilisateurs. À chaque nouvelle évolution, nouveau travail, poste créé, des EPI peuvent être développés.

Certains vêtements de travail (incluant donc des EPI) au-delà de protéger l’opérateur, déterminaient également le statut de celui qui le portait. Bien sûr, aujourd’hui les EPI ne se résument que très peu au statut, mais bien plus à la protection de ses opérateurs.

Quelques dates clés sur l’évolution de la protection des travailleurs.

  • La loi du 12 juin 1893 : loi qui reconnaît le droit à la santé de tous les salariés, et concerne donc la sécurité et l’hygiène notamment dans les industries (poussière, gaz et émanations toxiques, propreté des locaux, etc.),
  • Celle du 9 avril 1898 : principe de responsabilité patronale qui est reconnu pour les accidents du travail,
  • Le 6 décembre 1976 impose le principe de prévention des risques professionnels dans les situations de travail,
  • La loi du 23 décembre 1982 crée le CHSCT, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail,
  • Circulaire du 23 janvier 2006 qui évoque l’élaboration d’un document évaluant les risques professionnels.

Aujourd’hui, avec les EPI, nous parlons aussi d’ergonomie. Nous ajoutons à la notion de sécurité celle du confort, pour effectuer les missions dans les meilleures conditions. Les apports de ces solutions sont envisagés lors des évaluations des risques fait par l’entreprise. Ce sont des compléments, aux mesures de réductions des risques qui ont, normalement, été prises en amont.  

Les équipements de protection individuelle sont divisés en plusieurs catégories : 

  • Auditive (comme les bouchons d’oreilles, casques en fonction de l’environnement),
  • Oculaire (pour protéger les yeux et visage, les lunettes de protection ou les protecteurs faciaux sont primordiales),
  • Respiratoire (contre les poussières, les émanations de produits chimiques, etc.)
  • Physique (vêtements, casques, assistances type harnais, baudrier, etc. pour éviter les chutes),
  • Certains EPI protègent contre plusieurs risques, permettant ainsi d’éviter l’accumulation de protections sur l’opérateur,

Les EPI sont aussi des équipements basiques du quotidien qui permettent à des personnes d’exercer leur métier en toute sécurité (Les casques et les lunettes de protection, les bottes anti-dérapantes, les gants de protection, par exemple.)

Tracteur-pousseur en situation, où opérateur utilise gants de travail ainsi que des chaussures de sécurité.

Comment choisir les bons EPI (Équipements de Protection Individuelle) ?

Il faut savoir évaluer le danger de la tâche. Cela peut être de vérifier son degré de répétition; et son lien avec d’autres tâches qui peuvent ajouter d’autre risques. Il est important de pouvoir exprimer le besoin et d’en discuter avec des professionnels qui sauront aiguiller.

L’importance aujourd’hui est, en plus d’assurer la sécurité de ses collaborateurs, de penser au confort des équipements.

Cette finalité doit être accompagnée d’une réévaluation de ces équipements, de temps à autre, pour vérifier de leur impact, leur utilité. Mais surtout pour voir s’ils nécessitent des évolutions.

Pour marquer leur importance, la CCHST* a dressé un tableau à titre d’exemple de l’incidence de l’interruption du port d’une protection auditive. Voici un exemple fourni par Health & Safety Executive. Si la protection est retirée pendant seulement 1 min, le taux de décibel de protection passe de 25 (le max) à 17. Pour 30 minutes retirées, la protection passe à seulement 3 décibels.  

interruption protection auditive sur un temps donné

source :  https://www.cchst.ca/oshanswers/prevention/ppe/designin.html#section-7-hdr

Bien que des solutions (manutention ergonomique, cobotique, etc.) permettent d’éviter les missions dangereuses aux opérateurs, il est nécessaire de rappeler que le risque n’est jamais égal à zéro.

Aujourd’hui, il ne suffit plus de prévenir, il faut agir et proposer le port de protection, s’il n’est pas encore obligatoire. De plus, il faut aussi vérifier la durabilité de ces EPI et leur conformité dans le temps. Il se peut que leur changement soit fréquent. Mais c’est ce qu’il y a de plus important pour continuer à exercer une activité en toute sécurité.

 


Sources :

*Centre Canadien d’Hygiène et de Sécurité au Travail.

https://www.inrs.fr/demarche/protection-individuelle/ce-qu-il-faut-retenir.html#:~:text=Les%20%C3%A9quipements%20de%20protection%20individuelle,ou%20de%20r%C3%A9duction%20des%20risques.

https://fr.rs-online.com/web/content/blog-discovery/equipement-protection-individuelle/evolution-utilisation-epi

https://assurance-maladie.ameli.fr/sites/default/files/2022-11_lessentiel-2021-sante-securite-au-travail_assurance-maladie_1.pdf

Quels sont les principaux EPI et comment les choisir?