Entre les générations déjà en place qui ont travaillé dans des conditions moins propices à la manutention, et les générations sorties des écoles, qui ont un bagage théorique et des connaissances nouvelles en lien avec les évolutions. Un choc s’engage, dans la façon de transmettre et de travailler. Ce n’est pas un conflit direct, seulement des manières de fonctionner différentes.
La manutention est un secteur qui repose sur l’expérience du terrain.
Mais comment les combiner pour respecter les façons de fonctionner des deux terrains, qui ont autant à apprendre l’un de l’autre ?
Des générations qui se rencontrent.
Un fossé semble se creuser entre deux générations que l’on reconnait :
- Les « seniors », nombreux sur des postes stratégiques, avec une expertise et une connaissance du terrain accru, par les années.
- Les « juniors », sortie d’école avec des formations théoriques et moins d’expérience terrain, mais des nouvelles connaissances dues aux évolutions.
Résultat : une cohabitation qui semble fragile. Avec des automatismes ou des gestes de sécurités pas transmis ou inhabituels chez certains, des connaissances de pratiques pas acquises pour d’autres.
Ainsi, le savoir ne réside pas seulement dans la maîtrise des machines ou un processus mais aussi dans les gestes qui sauvent et qui permettent de prévenir : les bonnes postures, le bon sens. Ça s’apprend aussi sur le terrain. Des savoirs dit tacites, que l’on n’apprend pas forcément dans un livre ou à l’école.
Or on remarque une baisse de circulation de ce savoir, et avec une ancienne génération en départ, et des nouveaux venus qui peuvent, en arrivant pour combler ces postes, se retrouver seuls. Des connaissances non transmises et des doutes qui subsistes donc.
Transmission plus que la formation.
Transmettre, ce n’est pas seulement revoir et réengager les formations en continues qui peuvent être mise en place.
Ici c’est le lien humain qu’on souhaite privilégier. L’attention, l’échange, et le contact entre des collaborateurs.
C’est montrer, expliquer et corriger (des infos, des erreurs, une posture). Et cet accompagnement peut souvent se manifester sous l’égide d’un collègue, « un parrain ». Cet accompagnement permettra à un nouveau venu de comprendre le rythme du métier et de devenir autonome, tout en ayant cette personne à qui poser des questions, un « référent ».
Le temps passé à transmettre devient un investissement, et non une perte de temps.
- Les séniors détiennent une vision précise de leur métier. Ils savent sentir une panne à l’oreille, adapter une manœuvre en fonction d’un sol inégal ou d’un engin capricieux. Ils sont aussi garants d’une culture de sécurité, d’un rythme, d’un rapport au matériel qui contribue à la performance globale. Les écouter, c’est valoriser leur place dans l’entreprise et leur donner envie de transmettre.
- Les juniors, souvent à l’aise avec le numérique, les interfaces, et en sortie d’école, peuvent apporter un regard neuf sur les méthodes. Ils posent des questions, remettent en question certaines habitudes, introduisent de nouveaux usages. Mais pour cela, ils doivent être intégrés avec confiance, considérés comme acteurs de la transmission.
Le transfert ne va pas que dans un sens : chacun peut apprendre de l’autre.
Mais sans transmission, que se passe-t-il ?
Sans transmission, nous avançons sur un terrain glissant. Erreurs, maladresses voire accidents peuvent arriver. Les bons gestes ne sont pas acquis, les réflexes non présents. Ça devient dangereux.
À l’inverse, une simple explication, un conseil donné peut éviter un arrêt de travail, un défaut de machine ou une blessure. La prévention commence là : dans le partage d’expérience.
Sans transmission, les nouveaux arrivés se retrouvent sur le carreau, tournent en rond et finissent même par partir, sous peine du bon fonctionnement ou d’explications. Un turnover excessif entraine ainsi la baisse de l’engagement des employés.
Comment y remédier ?
Il faut d’abord reconnaitre le besoin de transmettre et désigner des personnes responsables :
- Avec des référents/tuteurs ;
- Des temps consacrés à ces échanges ;
- Ce qui entraine une reconnaissance de la mission.
Organiser ces moments :
- Parler des expériences, positives comme négatives ;
- Croiser les témoignages des séniors et juniors ;
- Permet ainsi de faire circuler l’info et créer un climat d’écoute mutuelle.
Créer des contenus pour permettre aux personnes de s’y référer.
- Des guides ;
- Des vidéos démos ;
- Fiches pratiques à afficher dans des lieux stratégiques.
- Pour garder une trace de ces savoirs dit « tacites ».
En transmettant, on préparer le terrain pour les « jeunes générations » sans pour autant les laisser dans le flou total.
La manutention est un secteur qui nécessite beaucoup d’attention, mais ces conseils sont aussi valables pour de nombreux domaines !
Les différences entre des générations n’est pas une mauvaise chose, elle permet de protéger les plus jeunes et de valoriser le savoir des anciens, afin de donner un chacun une place légitime.
Alors que les machines, les processus et les industries évoluent, le savoir-faire humain reste indispensable. C’est pour ça que chez LIFTOP nous combinons la force des solutions au savoir des collaborateurs, pour les accompagner dans leur quotidien au travail.
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